mardi 29 mai 2012

Transsibérien 6: Vladivostok

    Le 26 avril 2012, dans le train entre Oulan Oudé et Vladivostok,

   C'est la fonte des glaces. Plus de neige su l'herbe sèche de Sibérie mais d'énormes plaques de glaces qui flottent à la surface de la rivière que l'on longe depuis déjà longtemps. Sur l'une d'elles, un héron se laisse glisser au fil du courant...

 

   Le 27 avril 2012, dans le train entre Oulan Oudé et Vladivostok,

 

   Une femme de notre wagon joue à la poupée avec nous, nous coiffe et nous soigne de tous nos maux de grandes voyageuses. Mais malgrè tous mes efforts, j'ai pas réussi à garder les tresses qu'elle m'a faites plus de 20 minutes...


   Le 29 avril 2012, à Vladivostok et sur l'île Rousski,

   Le voila enfin le bout du monde... Nous avons achevé le dernier kilomètre des 9288 qui séparent Moscou de Vladivostok en train hier soir. 

 

   Et bien que l'appartement que nous avons loué et la propriété d'une femme de mafieux sans aucun goût, nous sommes toutes ravies d'être à Vladivostok! L'Arc de Triomphe dressé en hommage à Nicolas II est surement le monument le plus beau de la ville.


    Mais il y a aussi dans ce coin là le grand Poséidon,

 

... et des matelots les yeux perdus sur l'horizon... Pour ceux qui n'auraient pas compris, nous sommes sur l'Océan Pacifique!

 

    Dans un sous marin posé sur la terre ferme a été créé le musée de la Flotte, nous avons donc pénétré à l'intérieur d'un vrai engin de guerre aquatique! Cela nous a donné goût à l'aventure marine, et nous avons décidé d'embarquer à bord du premier bateau que l'on croiserait. 

 

   Une heure après nous étions donc sur l'île Rousski... On s'est vite rendu compte qu'il n y avait pas grand chose à faire sur ce petit bout de terre. 

 

   Il semble que les seules barres d'immeuble que l'on y trouve soient les logements des familles de militaires, étant donné que l'île abrite une grande base. Mais nous avons quand même trouvé un monastère qui valait vraiment le détour. Après avoir vérifié trois fois si nous n'étions pas trop dévêtues, le gardien nous a tendu quatre robes de babouchka amples et délavées. Pendant qu'il essayait de comprendre le mécanisme de l'appareil photo pour immortaliser le moment, nous contenions un énorme fou rire...


 

   Le 30 avril 2012, à Vladivostok,

   Au bout d'un minuscule funiculaire se trouve l'Université de Mourmansk. En haut d'une colline, l'endroit offre une vue prenante sur la ville. 
 

   De la haut, nous voyions un pont en construction: il est censé devenir le plus haut du monde!

 

   Des jeunes scouts jouent de la guitare sur un plaid à carreaux, ce qui enlève un peu de gris à l'atmosphère de la ville...


 

   Puis en revenant, nous sommes tombé par hasard sur la répétition de la parade du 9 mai. Les filles étaient ébahies devant ces centaines de grands (et petits) musclés (ou pas) accordant leur pas au rythme de la fanfare.


    La rue piétonne qui mène à la plage est particulièrement belle sous le soleil couchant...


   Le 1er mai 2012, à Vladivostok,

   Sur la place principale, des tonnes de jeux pour enfants et de sucreries. Des concerts de rue dans plusieurs petites rues.

 

   Et la grande roue qui nous emmène voir l'océan de là haut.


     Pour finir la journée, un petit tour vers le phare jusqu’au quel nous ne sommes malheureusement pas allé étant donné l'état du genou de Lysiane. Mais de loin, il nous vendait quand même du rêve...


   Et c'est déjà la fin de notre voyage... 




Transsibérien 5: Oulan Oudé

   Le 25 avril 2012, dans le train entre Krasnoïarsk et Oulan Oudé,

   Les yeux encore à moitié fermées après avoir passé la nuit dans ce qu'on appelle ici une "chambre de repos" (hôtel de gare où l'on peut généralement rester 6 heures et où la douche est en supplément), j'avais du mal à supporter le cri des enfants dans le train (l'un d'entre eux s'est même assis sur le genou endolori de Lysiane). Puis comme si le destin s'acharnait contre elle, une secousse du train lui a fait perdre l'équilibre au moment où elle se servait de l'eau au samovar (au fond de chaque wagon se trouve un samovar, grand réservoir d'eau à 80, voire 100 degrés...), lui brulant ainsi toute la main.

   Le 25 avril 2012, à Oulan Oudé,

   Dès notre arrivée, nous sommes donc passé à l'infirmerie, puis à la pharmacie où on a pu trouver du Pantelone, qui après ouverture sentait un peu trop la vodka à mon goût. Lysiane n'était pas plus étonnée que ça, elle m'a expliqué que plus de 25% des produits pharmaceutiques sont des contrefaçons en Russie. En plus, la date de péremption était déjà dépassée depuis longtemps.

   Nous avons finalement débuté notre visite de la ville par un temple bouddhiste dans le centre. Le temple en lui même manquait un peu d'âme étant donné qu'il était en construction et que d'énormes tracto pelles travaillaient encore sur le chantier.


 

  

 

   Mais plus loin, dans une petite forêt située derrière le temple, la foi semblait revivre. Une multitude de drapeaux de prière étaient accroché aux arbres ou sur des bambous très épais et très hauts. Toutes ces belles couleurs signifient quelque chose, par exemple le bleu représente la voute céleste, le rouge le feu et le vert l'eau, mais elles forment aussi un arc en ciel de tissus incroyable!

 

   De retour au centre ville, nous avons séché notre imagination autour de la tête de Lénine géante posée sur la place principale. Il y a de quoi faire de super photos!

 

 

   Puis une dernière église avant de repartir prendre notre train, ce fut une visite très rapide de la ville...

lundi 14 mai 2012

Transsibérien 4: Irkoutsk

   Le 22 avril 2012, dans le train entre Krasnoïarsk et Irkoutsk,

   Jusqu’à présent j'ai très peu parlé du train, étant donné que nous n'avons pas vraiment rencontré des personnes intéressantes. Je citerais seulement des jeunes d'environ 16 ans qui nous prenaient pour des imbéciles en nous demandant si l'on connaissait Poutine et un maniaco-dépressif ivre qui a passé la nuit à injurier une femme imaginaire et à refaire nos lits pendant que nous dormions parce que le moindre bout de drap qui dépassait le dérangeait... Je ne peux pas dire que je ne m'y attendais pas mais j'en ai eu la confirmation, les rencontres que l'ont fait à bord du Transsibérien ne sont pas seulement chaleureuses. En outre, ce matin là, en entendant parler des Françaises d'en face, j'ai tout de suite senti que ces gars là étaient ni des ivrognes, ni des fous. Et 1 heure après, nous dévorions des blini (crêpes) fait maison, avec du lait concentré sucré (typiquement russe!) acheté spécialement pour nous au moment où la femme du wagon restaurant faisait sa tournée. Nous avons énormément rit, et bien parlé avec Genia et Alekseï. Pour moi, le Transsibérien, celui dont j’entends parler depuis des années, c'est ça!

   Pour l'anecdote, nous nous sommes arrêté en gare de "Zima", ce qui veut dire "hiver" en russe. Jusque la rien de  spectaculaire...


    Mais sur la photo suivante, tout est déjà blanc... comme neige...


   Le 23 avril 2012, à Irkoutsk,

   Nous voila donc à Irkoutsk, peut être la ville que j'attendais avec le plus d'impatience, sous une neige très lourde. Rien qu'en faisant quelques pas, nous avions les pieds mouillés. Au bout d'un moment, nous nous sommes donc mis à la recherche de bottes en caoutchouc, ce qui nous vaudra par la suite les moqueries de beaucoup de Russes. On était peut être loin de représenter comme il se doit l'image de la mode à Paris, mais il s'est avéré que les Russes portent encore plus d'attention à leur façon de s'habiller. "Chez nous, on ne se ballade pas en bottes en caoutchouc comme ça...", dixit Nikolaï, rencontré plus tard dans le train. Désolée à tou(te)s les Français(es) qui se battent pour être reconnus comme les plus élégants dans le monde entier...

 

   Mais malgrè ses mauvais cotés, la neige donne aussi un certain charme à la ville...



 

   Il y a là des tonnes de belles églises qui doivent vraiment être adorables au soleil et des rues plutôt agréables, mais avoir le nez qui coule sans cesse, les pieds gelés et le moral à zéro, ça fatigue... Lysiane m'a offert des caramels, je suis reparti au quart de tour pour aller voir la plus belle église de Russie!


   Le 24 avril 2012, à Irkoutsk et sur le bord du lac Baïkal,

    Ça y est j'ai vu le lac Baïkal! Après une heure de marshrutka (mini-bus taxi inconfortable, spécialité russe assez difficile à définir...), nous avons enfin débouché sur les berges du lac.

 

   Accueillies par un vent glacial, nous nous sommes bien trop vite réfugiés dans les boutiques souvenirs. D'ailleurs, bien que nous étions les seuls touristes dans ce petit village, des tonnes de stand de souvenirs étaient ouverts...


   Nous avons ensuite mangé des chachlik (brochettes) dans un petit snack lui aussi déserté des touristes et après quelques photos, sommes retourné à Irkoutsk. 




dimanche 13 mai 2012

Transsibérien 3: Krasnoiarsk

   Le 20 avril 2012, à Krasnoïarsk,

    Je ne sais pas du tout comment on s'est débrouillé pour oublier de réserver l'hotel à Krasnoïarsk, mais on l'a fait... On a donc passé l'après-midi à chercher une solution avant de trouver un appartement en location. Au final, j'ai dormi sur un vieux divan sale sans draps, mais je ne peux m'en prendre qu'à moi même... Demain sera surement une meilleure journée...

   Le 21 avril 2012, à Krasnoïarsk,

   Effectivement, la journée a été bien meilleure (si on ne compte pas la première heure à éponger le liquide vaisselle qui s'est ouvert dans mon sac, je crains d'être transformé en soirée mousse à la première averse...). Nous avons quitté la ville et cela m'a fait un bien fou. Non loin de Krasnoïarsk se trouve une petite station d'hiver, où les castors sont énormes!


    En observant les chalets en bois en face de la rivière, je me suis dit que ces petits propriétaires devaient être bien heureux...
 

   D'ici nous avons pris le téléphérique jusqu'en haut de la montagne (enfin, eux ils appellent ça une montagne, mais pour une enfant des Alpes, c'est plutôt une colline...) et même si le beau temps n'était pas encore tout à fait rétablie, l'air pur et l'horizon y étaient.



   Il est interdit de couper du bois! Lysiane a tout de suite pensé que je ferais un super bucheron... Je sais toujours pas si j'aurais du le prendre mal ou pas... Mais j'ai joué le jeu!


   Le meilleur restait à venir, en haut des pistes, une yourte servait de salon de thé. Ce thé accompagné de ses loukoum fait maison resteront à jamais gravé dans ma mémoire...

 

   Un petit calin avec le loup avant de dire au revoir à cette belle petite station, avec juste le regret de ne pas avoir fait de luge d'été pour des raisons économiques... 

  

Transsibérien 2: Novossibirsk

   Le 18 avril 2012, dans le train entre Ekaterinbourg et Novossibirsk,

   "Le ton sur lequel nous parlons au monde est celui qu'il emploie avec nous. Qui donne le meilleur reçoit le meilleur". 

   Le paysage a déjà bien changé. Les longues plaines infinies noircies à certains endroits par le feu ont remplacé les forêts de bouleaux. Mais ces derniers luttent pour garder une petite place, laissant un peu d'espoir dans ce paysage chaotique... Et lorsque le train atteint la périphérie de notre ville de destination, rien n'est fait pour nous rassurer. Des gens errent parmi les déchets, une bière à la main... Plus loin, les grues effrayantes du port projettent leurs ombres diaboliques sur des carcasses de bateaux abandonnés... Puis le chauffeur de taxi, après nous avoir assuré qu'il connaissait la route, nous perd dans la ville avant de comprendre que notre rue se trouve à l'autre bout. Tout ça sous une triste pluie, autant dire que nous étions ravies de trouver l’hôtel!

   Le 19 avril 2012, à Novossibirsk,

   Nous avons commencé notre journée relativement tard mais avons quand même eu le temps de faire beaucoup de choses. En commençant par la visite incontournable du musée des Études locales (chaque ville de Russie a son musée des Études locales, présentant toujours la même chose: l'histoire, la Nature, la géographie, l'industrie et tous les aspects importants de la région). 

   Alex et Lysiane n'aimant pas l'art, je suis parti avec Alma faire le plein de peinture. Après le musée d'Art de la ville, j'étais dans un état euphorique à peine tenable quand nous avons visité le musée Roerich. La petite douche froide que j'ai prise en apprenant que tous les tableaux exposés étaient des copies n'a pas suffit à me calmer, j'ai dévalisé la boutique et acheté 25 mini calendriers illustrés des tableaux de Roerich... La vendeuse m'a fait remarqué que tous les calendriers dataient de 2011, mais qu'importe!


   Roerich n'était pas seulement un excellent peintre mais aussi un grand homme, ayant fait beaucoup d'actions pour la paix dans le monde. Et même si cela ne prouve pas mes dires, il y a même la cloche de la paix à l'entrée de son musée.


   J'ai visité rapidement la cathédrale Alexandre Nevski (je ne compte plus le nombre d'églises que j'ai visité cette année, et j’admets que je m'attarde rarement, à moins que celle ci soit vraiment particulière...).


   Puis nous sommes reparti toutes ensemble pour aller voir le zoo de Novossibirsk. Rien n'a changé depuis mon enfance, j'ai toujours autant de mal à supporter de voir ces animaux sauvages en captivité. Même les chameaux en perdent leurs bosses...


    Mais il est déjà temps de reprendre le train. Sur le quai de la gare, une locomotive rouge et noire flambante (soit dit en passant très peu représentative des trains en fonction) a attiré un couple de mariés en pleine séance photo.